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Laboratoire d'Innovation des Acteurs des Politiques Publiques
6 février 2018

Le toit terrasse jardin: un levier de biodiversité et de convivialité

 

 

Si nous voulons remettre des espaces verts dans les villes, le moyen le plus efficace sera de passer par les toits.

Nos toits ont été longtemps utilisé uniquement pour nous protéger des intempéries. En conséquence, nous devions y installer une pente adaptée d'écoulement de la pluie, et éventuellement de la neige. Et nous devions y trouver une couverture minérale qui assurait l'imperméabilité face à la pluie. Le toit était donc un espace inutilisé par les hommes.

Les technologies permettent maintenant d'assurer facilement cette imperméabilité avec des toits plats qui peuvent devenir des espaces de vie. Cette vie peut prendre deux formes. Celle d'abord du jardin qui installera des espaces verts au coeur des villes. De préférence, ce jardin portera la production de proximité de légumes et de fruits, de manière à rapprocher les habitants de leur nourriture. Celle ensuite, d'espaces de convivialité partagée. Le toit d'un immeuble est en effet un espace ouvert, ensoleillé, disposant de panorama et de perspectives agréables à l'oeil. En le privatisant, comme les promoteurs ont l'habitude de le faire actuellement, on induit une hiéarchie entre les habitants et une impossibilité de solidarité, de fraternité entre eux. En faisant de ces terrasses, un espace de vie partagé, on va recrée un partage et un sens du collectif entre eux, qui va bénéficier à tous.

L'inconvénient de ces toits "verts", c'est la nécessité d'une technologie de construction qui assure une portance d'au moins 300 kilos par mètre carré (500 semble un chiffre préférable) pour porter la terre et l'eau qu'elle contient. Cela n'est pas toujours possible, car cela réclame une dalle d'une portance suffisante et des murs porteurs solides. Cela présente le désavantage d'être peu compatible avec des technologies "douces" (ossature bois et isolation paille par exemple). Mais cela peut, par contre, s'adapter à des constructions déjà existantes (murs en béton banché ou en brique monomur avec coffrage de renfort). Dans ces derniers cas, on pourra rajouter, en lieu et place du toit classique -fermette et tuile- une dalle en surplomb de la construction sur laquel on pourra installer la terrasse jardin conviviale.

Dès lors, ces toits "habités" vont avoir différentes fonctions et aménagements.

Tout d'abord, leur accessibilité par les habitants va nécessiter un accès sécurisé qui se fera par un escalier, complété, dans la mesure du possible par un ascenseur. Cela devra être anticipé lors de la construction ou de la rénovation-extension où il faudra -par exemple- prolonger vers le haut les cages d'escaliers et d'ascenseurs. Cette accessibilité -pour des raisons de sécurité des habitants- va exiger des rembardes pour éviter les chutes.

Mais plutôt que de créer des rembardes tout autour, il semble préférable de considérer que l'ensemble du toit constitue une bulle abritée, sous la forme d'une serre dont les parois en verre protégeront les utilisateurs du lieu. En effet, l'inconvénient pour la végétation d'être sur un toit, c'est leur exposition au vent et au soleil. En installant une "coque" de protection sous forme d'une serre, on règle ce problème et on offre un espace de production végétale plus optimal.

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